Les Français sont-ils prêts à vivre dans une société 100 % connectée ?

23 octobre 2025

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Par batz infos

La question de vivre dans une société entièrement connectée touche désormais des dimensions techniques, sociales et économiques bien réelles. Les Français évaluent aujourd’hui les bénéfices potentiels face aux coûts et aux risques, avec des choix très marqués par l’âge et le pouvoir d’achat.

Les données récentes montrent une progression de l’intérêt pour la domotique, mais aussi des réticences sensibles sur la protection des données et le prix. Ces points mènent naturellement à une synthèse pratique, proposée ci‑dessous.

A retenir :

  • Économies d’énergie via thermostats et gestion horaire
  • Sécurité domestique renforcée par capteurs et alertes
  • Confort personnalisé avec assistants et scénarios intégrés
  • Coût initial élevé frein majeur à l’adoption généralisée

Adoption des maisons 100% connectées en France

Partant des bénéfices perçus, l’adoption progresse de façon mesurée parmi les ménages français. Selon Rothelec, 65 % des Français souhaitent une maison entièrement connectée en 2025, contre 63 % en 2022.

Cette évolution s’explique surtout par la recherche d’économies d’énergie et par la priorité donnée à la sécurité. Selon IFOP, la régulation de la température reste la fonctionnalité la plus plébiscitée.

Indicateur 2022 2025
Favorables à maison 100% connectée 63 % 65 %
Ménages sans objet domotique 19 % 14 %
Économie d’énergie citée 59 % 81 %
Préoccupation sécurité des données 74 %

Points générationnels et usages varient fortement, en particulier chez les moins de trente‑cinq ans. Selon Rothelec, près de 90 % des moins de 35 ans possèdent au moins un objet connecté.

Ces constats appellent des réponses industrielles et politiques pour réduire les barrières économiques et techniques. Le passage suivant examine les motivations et les freins concrets identifiés par les utilisateurs.

Intitulé des freins :

  • Prix des équipements et coût global d’installation
  • Inquiétudes liées à la sécurité et confidentialité
  • Complexité perçue lors de la mise en place
  • Valeur ajoutée jugée inégale selon l’usage

« J’ai installé un thermostat connecté pour réduire mes factures, et je vois déjà des résultats. »

Marie G.

Usages prioritaires et comportements d’achat

Ce point décrit comment les Français choisissent les objets et priorisent les fonctions essentielles. La régulation de la température, la gestion de l’éclairage et la sécurité restent les priorités clairement exprimées par les répondants.

Les jeunes achètent plus fréquemment et seuls leurs appareils, tandis que les plus âgés sollicitent davantage d’aide à l’installation. Selon IFOP, 51 % des moins de 35 ans ont acheté un objet connecté l’année précédente.

Intitulé des achats :

  • Montres connectées et bracelets santé en tête
  • Smart TV et assistants vocaux très présents
  • Capteurs et caméras pour sécurité domestique

« J’offre souvent des objets connectés à Noël, surtout pour les 18‑24 ans dans mon entourage. »

Antoine P.

Cas concret : une famille teste la domotique

Cette sous-partie illustre la mise en pratique chez un foyer de trois personnes, confronté au coût et à la compatibilité des appareils. Le foyer a commencé par un thermostat et des capteurs pour tester les économies réelles sur un an.

Ils ont mesuré une baisse de consommation visible et une amélioration du confort, mais des inquiétudes sont apparues concernant les mises à jour et le stockage des données. Selon Rothelec, la question du coût reste le principal frein à l’achat.

« Après six mois, nous avons apprivoisé les scénarios, mais l’abonnement cloud m’inquiète encore. »

Claire M.

Économie, sécurité et gouvernance des données connectées

Considérant l’adoption croissante, les enjeux économiques et réglementaires deviennent centraux pour les consommateurs et les acteurs du marché. Les craintes autour de la sécurité des données freinent l’adoption pour une proportion importante de Français.

Sur le plan industriel, le secteur doit concilier innovation et responsabilité, notamment via des acteurs reconnus et des normes robustes. Selon des analyses publiques, la confiance dans des marques précises favorise l’achat.

Intitulé des risques :

  • Perte de contrôle des données personnelles
  • Attaques potentielles ciblant objets domestiques
  • Obsolescence rapide et coût environnemental

Acteur Rôle Points forts Préoccupations
Orange Opérateur et intégrateur Réseau et services clients Interopérabilité
Bouygues Telecom Opérateur Couverture et offres packagées Tarification
Free Opérateur Prix compétitifs Support technique
SFR Opérateur Infrastructure et médias Confidentialité perçue

Les fournisseurs d’objets tels que Withings, Netatmo et Legrand jouent un rôle clé dans l’expérience utilisateur. Les plateformes industrielles comme Dassault Systèmes contribuent à la simulation et à l’optimisation des systèmes.

« La sécurité devrait être une fonction native, pas un ajout commercial. »

Jean D.

Politiques publiques et responsabilité des acteurs privés

Ce paragraphe examine comment autorités et entreprises peuvent établir des règles claires pour protéger les citoyens. Les labels de sécurité et la transparence sur l’usage des données apparaissent comme des leviers indispensables.

Des opérateurs historiques et des postes de services comme La Poste explorent des services de confiance numérique, tandis que des réseaux spécifiques comme Sigfox proposent des solutions IoT bas débit. Selon des évaluations du marché, ces collaborations renforcent l’écosystème.

Intitulé des mesures :

  • Labels de conformité pour logiciels et objets
  • Obligations de sécurité pour fabricants
  • Support public pour réemploi et reconditionnement

Solutions techniques et bonnes pratiques pour les ménages

Les ménages peuvent réduire les risques en appliquant des configurations simples et des gestes clairs pour la sécurité. Des bonnes pratiques couvrent mises à jour, mots de passe robustes et segmentation des réseaux domestiques.

En complément, le reconditionnement et la réparation allient acceptabilité sociale et réduction de l’empreinte. Selon des études sectorielles, la seconde main demeure une piste intéressante pour démocratiser l’accès.

« J’ai choisi des appareils reconditionnés, cela m’a permis d’équiper la maison sans dépasser mon budget. »

Lucie R.

Perspectives pratiques pour une société 100% connectée

À mesure que l’équipement progresse, la portée sociale et environnementale des objets connectés devient plus visible et plus complexe. Il s’agit désormais de transformer l’intérêt en usages durables et maîtrisés par les citoyens.

Les industriels, les opérateurs et les pouvoirs publics doivent co-construire des offres abordables et sécurisées pour massifier un déploiement responsable. Selon Rothelec, la perception du prix a augmenté, rendant ces collaborations essentielles.

Intitulé des leviers :

  • Programmes d’aide à l’investissement domestique
  • Offres packagées opérateurs‑constructeurs
  • Incitations au reconditionné et à la durée d’usage

Tableau des évolutions :

Dimension Tendance 2022→2025 Action recommandée
Acceptation sociale En hausse modérée Sensibilisation et formation
Prix perçu Augmentation de l’appréhension Subventions ciblées
Sécurité des données Préoccupation accrue Labels et audits indépendants
Économie circulaire Intérêt variable Soutien au reconditionné

Enfin, la convergence entre opérateurs comme Orange, Bouygues Telecom, Free et fabricants permettra d’améliorer l’interopérabilité. Les efforts conjoints restent la clé pour rendre la maison 100 % connectée acceptable.

Source : Rothelec, « Baromètre domotique 2025 », Rothelec, 2025 ; IFOP, « Les Français et les objets connectés », Ifop, 2022 ; LSA, « Maison connectée », LSA, 2023.

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